Le World Wildlife Fund (WWF) nous propose de participer ce samedi 28 mars 2009 à l'évènement "Earth Hour" ou 60 minutes pour la planète.
L'action de sensibilisation consiste à éteindre les lumières durant 60 minutes à partir de 20h30 locale, les citoyens exprimant ainsi symboliquement leurs inquiétudes et leur attachement à la lutte contre le changement climatique.
L'action de sensibilisation consiste à éteindre les lumières durant 60 minutes à partir de 20h30 locale, les citoyens exprimant ainsi symboliquement leurs inquiétudes et leur attachement à la lutte contre le changement climatique.
L'idée remonte à 2007 lorsque la ville de Sydney en Australie décida de faire un geste pour la planète en appliquant le slogan "éteignons nos lumières, allumons nos consciences".
L'évènement dura une heure le soir du 31 mars. Ce fut un succès : 2.2 millions de personnes (sur 4.2 millions d'habitants) ont suivi le mouvement.
L'opération fut répétée en 2008 et toucha cette fois 24 villes et 30 millions d'habitants un peu partout dans le monde. Mais c'était encore un "succès d'estime" comme l'on dit.
Un évènement planétaire
Aujourd'hui l'évènement est devenu mondial. Le WWF estime qu'un milliard de personnes pourraient participer à cet évènement planétaire.
Plus les citoyens et les institutions seront mobilisés, plus les gouvernements devront prendre en considération la voix des peuples lors du prochain sommet de Copenhague (fin 2009).
Actuellement, plus de 3000 villes dans 83 pays participent à cet évènement. "Earth Hour" est notamment actif en Belgique et en France.
Etant donné que le Luxembourg n'a pas encore officiellement marqué sa participation à cet évènement, vivant dans ce pays et concerné par les problèmes d'environnement, il m'a semblé nécessaire de signaler que ses habitants y participeront également, peu importe ce que fera le gouvernement ou les institutions et autres sociétés installées dans la région.
Pourquoi se mobiliser autour du climat ?
Les émissions de gaz à effet de serre sont essentiellement produites par les activités humaines et sont à l’origine du réchauffement climatique, dont nous commençons à ressentir les effets.
En agissant aujourd’hui pour lutter contre ce réchauffement climatique, nous évitons des menaces qui pèseront bientôt lourdement sur les intérêts vitaux de nos sociétés et qui portent déjà leurs effets dans de nombreuses archipels du Pacifique ou en Asie du Sud-Est.
Il ne s’agit pas seulement de s'assurer d'avoir des Noël blanc ou de sauver l’ours polaire en évitant que la banquise ne fonde... Non, le problème est global et la solution vise le long terme.
Les changements climatiques sont déjà en train de provoquer le déclin des agricultures partout dans le monde (en raison de la sécheresse, de la fonte des glaciers, de l'évaporation des lacs de retenue, des rivières, etc) engendrant une crise alimentaire qui risque un jour de devenir mondiale.
On constate également une augmentation du nombre et de l’intensité des tempêtes (rappelez-vous celle de Noël 1999), des ouragans et l'intensification de la mousson; il y a des menaces d'inondation et de submersion des régions côtières par la montée des eaux, etc.
Ces changements majeurs pourraient conduire à l'exode forcé de millions de personnes, autant de "réfugiés de l'environnement" qui viendront s'ajouter aux victimes des problèmes socio-économiques existants.
Réduire les émissions de gaz à effet de serre
Mais ce qui inquiète le plus les scientifiques est le fait que ce réchauffement climatique s’emballe avec des conséquences totalement imprévisibles, notamment sur la permanence du tapis roulant du Gulf stream, de l'absorption du gaz carbonique par les forêts, sur la persistance des zones de permafrost, de la présence des calottes polaires, etc, autant de phénomènes qui, s'ils devaient soudainement disparaître, auraient un impact catastrophique sur toute la biosphère en l'espace de quelques générations.
Pour éviter le réchauffement climatique, l’humanité doit contrôler et contenir l’augmentation de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2015, puis les réduire fortement d'au moins 20 ou 30%.
En 2003, nos sociétés produisaient 16.5 trillions de kWh de manière commerciale et continue, dont l'essentiel était produit soit à partir d'énergies fossiles (pétrole, charbon) soit du nucléaire.
Réduire les émissions des gaz à effet de serre signifie une réduction importante de notre consommation d'énergie qui va de paire avec le développement d'énergies renouvelables, une lutte contre la déforestation, etc.
Outre chaque individu, l'Etat, les Régions, l'Europe, le G20, l'OMC, l'ONU, bref toutes les entités politiques nationales et internationales sont concernées par cette stratégie.
Ainsi que le disait l'ex vice-président américain Al Gore, nous avons les solutions et beaucoup à gagner à mettre en œuvre ce plan de lutte contre le réchauffement climatique. Nous pouvons réduire nos factures énergétiques, créer de nombreux emplois et lancer une nouvelle "économie verte".
En effet, la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre permettrait de créer des milliers sinon des millions d’emplois d'ici 2020.
Agir pour le bien de tous
Au niveau individuel, il est donc important que chacun soit sensibilisé aux problèmes d'environnement et agisse à sa mesure pour protéger la planète.
Car si ce problème ne vous touche pas encore, cela touchera forcément vos enfants et petits-enfants. Autant donc leur montrer le bon exemple tout de suite afin qu'ils n'aient pas de rancune vis-à-vis de leurs aïeux quand ils se rendront compte de ce que nous avons fait de leur planète !
Et si vous n'avez pas d'enfants et ne vous croyez pas concerné ? Détrompez-vous. Les changements climatiques vont sans doute affecter le lieu de vos prochaines vacances et dans tous les cas votre portefeuille par le biais des nouvelles taxes directes ou indirectes.
Et si vous n'avez pas d'enfants et ne vous croyez pas concerné ? Détrompez-vous. Les changements climatiques vont sans doute affecter le lieu de vos prochaines vacances et dans tous les cas votre portefeuille par le biais des nouvelles taxes directes ou indirectes.
Autant donc s'y faire dès à présent en faisant un geste pour la planète. Le reste viendra avec l'habitude sinon sous la contrainte...
En montrant tous l'exemple, nous aidons également les pays en développement à lutter contre le réchauffement climatique, en particulier les pays les plus pauvres, afin qu’ils s’adaptent à ce nouvel état de fait.
Pensez à faire un geste ce soir, Gaïa vous remerciera. Le noir est propice à bien des activités plaisantes, cocooner chez soi, flirter en galante compagnie ou prendre un repas aux chandelles.
Dernières nouvelles
Selon l'association Earth Hour.org, 3929 villes de 90 nations ont participé à cet évènement qui toucha plus d'un milliard de personnes.
Le WWF a qualifié l'évènement de "succès gigantesque". Mais tout est relatif.
En Belgique, 500000 familles ont éteint leurs lumières durant une heure. "L'opération fut un énorme succès en Belgique". Pas moins de 193 villes et communes belges y ont participé, de même que 329 entreprises, selon Belga.
Bien entendu, Bruxelles, capitale de l'Europe, se devait de montrer l'exemple et éteignit tous les bâtiments publics, de l'Hôtel de Ville de la Grand Place aux institutions européennes en passant par l'Atomium.
En France, à peine 200 villes ont participé à l'évènement. A Paris, l'éclairage extérieur de plus de 200 monuments et bâtiments fut éteint pendant 60 minutes, dont le Louvre, l'Hôtel de Ville, Notre Dame, les Invalides et le Panthéon. La Tour Eiffel n'est restée éteinte que pendant cinq minutes.
RTE, le gestionnaire du réseau de transport d'électricité, a constaté une baisse d'un peu plus de 1% de la consommation d'électricité, soit environ 800 MW, ce qui entre nous signifie que peu de Français sont sensibilisés par cette question. C'est désolant.
Toutefois, sur le plan politique la France oeuvrera "dans les mois à venir jusqu'à la Conférence de Copenhague, pour la conclusion d'un accord international ambitieux et global sur le climat", a déclaré le palais présidentiel dans un communiqué. Mais depuis la mise en oeuvre du protocole de Kyoto (2001), il y a toujours eu un abîme entre les discours et les actions.
Pire, appliquer les beaux principes de l'écologie que prône l'Europe notamment coûte trop cher à la communauté et tant qu'il en est ainsi, cela n'intéressera personne ! Pour être efficace et conquérir le monde, une mesure doit être facile à mettre en oeuvre et bon marché pour être accessible à tous. Nous sommes loin du compte.
Quand on constate le peu d'actions entreprises par nos ministères concernés par l'Environnement ou l'impact de l'écologie, des ONG comme le WWF ou Greenpeace ont encore beaucoup de travail à accomplir pour sensibiliser les consciences et changer les mentalités !
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