vendredi 17 avril 2009

Sarkozy critique ses homologues du G20

Jeudi 16 avril 2009, le journal français Libération a rapporté les propos qu'aurait tenu Nicolas Sarkozy à l'encontre de ses homologues du G20, lors d'un déjeuner avec des parlementaires.Les chefs d'Etats au sommet de l'OTAN.
Sarkozy aurait notamment dit que si Barack Obama "est intelligent, il est faible", "il manque d'expérience" et "n'est pas toujours au niveau", que José Luis Zapatero "n'est peut-être pas très intelligent", que José Manuel Barroso a été "totalement absent du G20" et qu'Angela Merkel "n'a pas eu d'autre choix que de se rallier à ma position." En revanche, Nicolas Sarkozy aurait reconnu un mérite à Silvio Berlusconi en affirmant que "la chose la plus importante dans une démocratie, c'est d'être réélu. Regardez Berlusconi. Il a été réélu trois fois."
Bien que l'Elysée et certains élus de l'opposition aient formellement démenti ces propos, la presse internationale a fustigé le chef d'Etat français.
Si ces propos furent bel et bien été prononcés mais furent extraits de leur contexte, il y a effectivement des mots qu'un chef d'Etat se doit de ne pas prononcer en public.
Porter un jugement de valeur en public sur l'éducation de ses collègues, sur leur caractère ou leurs actions politiques et, d'autant plus en leur absence, est une attitude des plus déplacée. Entre la franchise et le savoir-vivre, Sarkozy confirme une foi de plus son manque d'éducation. Extraits choisis des réactions à l'étranger.
Polémique à l'étranger
Aux Etats-Unis, le New York Times titre "3 couverts avec Sarkozy : chefs embrochés au menu" et déduit des propos de Sarkozy que le Premier ministre italien semble être le "modèle" du chef de l'État français.
En Angleterre, The Guardian écrit qu'après avoir "irrité avec sa vantardise, fatigué avec son hyperactivité, et offensé avec sa tendance à envoyer des textos en pleine réunion [le locataire de l'Élysée] s'est surpassé [...] En l'espace d'un déjeuner, le président français s'est débrouillé pour rabaisser Barack Obama, traiter Angela Merkel avec condescendance et insulter" le Premier ministre espagnol.Nicolas Sarkozy à Chatellerault. Document Reuters.
A Londres, le Times considère "les propos du dirigeant de la Commission Européenne hors de propos" et trouve une explication aux réflexions désobligeantes de Nicolas Sarkozy envers Barack Obama : "[Sarkozy] est irrité par l'adulation dont jouit un dirigeant américain sans expérience, dont la popularité a éclipsé sa réputation de sauveur du monde." Et de conclure : "Il a mis fin à la courte lune de miel franco-américaine. [...] La France a repris son rôle de contrepoids à la puissance des États-Unis."
En Espagne, la chaîne d'information ABC voit dans les propos de Sarkozy, "le complexe de supériorité" du dirigeant français : "fasciné par les commérages, Sarkozy donne la véritable mesure de son altière - et trompeuse - figure politique".
Dans le journal El Pais, le vice-secrétaire de la communication du Parti populaire (droite), Esteban Gonzalez Pons a déclaré : "Je ne me réjouis pas de ces déclarations, même s'il a parfois raison. Zapatero est notre chef d'État, c'est comme ça. S'il est attaqué, nous devons le défendre."
Enfin, en Catalogne, le journal El Periodico (centre-gauche) a retenu "le caractère fanfaron" du président français. (avec Libération).
Bref, si j'étais Français, je serais honteux d'être représenté par un tel personnage et de devoir dire à mes enfants de le prendre comme exemple. Jamais ! Au fil des mois, Sarkozy confirme son arrogance et son manque d'éducation, quant à sa politique plus à droite que certains le redoutaient, n'en parlons même pas.

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