25 décembre... Noël approche et bien que cette fête soit d'origine païenne (Perse puis reprise par les Romains), dans l'esprit de tous les Chrétiens elle est aujourd'hui indissociable de la commémoration de la naissance de Jésus-Christ.
La vie de Jésus est extraordinaire sur bien des plans. La question de ses origines, de sa motivation, de ses actes comme les conséquences religieuses et politiques qu’ont impliqué son engagement rendent le personnage atypique et très intéressant à étudier, même si plusieurs questions resteront sans doute à jamais sans réponses.
Voyons quelques unes des questions-clés qui restent ouvertes sur la vie de Jésus.
A voir sur YouTube : Jésus de Nazareth
Parole d'Evangile
Il y a tout d'abord la question de savoir s'il faut prendre la Bible au pied de la lettre comme "parole d'Evangile" ? Bien sûr un croyant vous dira qu'il s'agit de textes sacrés et qu'à ce titre ils ne souffrent aucune critique; en d'autres termes, c'est la parole de Dieu et nul ne peut en douter et ne peut la contester.
Que les croyants soient malgré tout tolérants et acceptent que certaines personnes puissent en douter. Car malheureusement, dans ce contexte des analyses critiques ont déjà démontré que le texte biblique se contredisait quelquefois. Nous y reviendrons.
Les découvertes scientifiques viendront confirmer cette idée mais également, parfois, renforcer le mystère.
Sur base de ces faits, il faut donc garder l'esprit critique et relativiser le sens des textes sacrés, plus encore quand ils sont dogmatisés par certains groupes religieux extrémistes ou sectaires.
Jésus, né de la volonté divine
Parmi les questions ouvertes il y a la naissance du Christ. Comment Marie fut-elle enceinte de Jésus ? La Bible parle de la visite d'un archange et d’une intervention divine.
Certes, tout est possible en invoquant une force occulte, surnaturelle ! Mais est-ce la vérité ou une manière mystique, une figure de style pour annoncer la venue d’un personnage que l’on veut démarquer du commun des mortels ?
Prétendre une origine divine à défaut de pouvoir le prouver a beaucoup d’implications et non des moindres : cela implique qu’il existerait une puissance surnaturelle et que sa volonté pourrait se matérialiser et influencer la vie des hommes. Cette puissance divine serait éternelle et omnipotente.
Prétendre une origine divine à défaut de pouvoir le prouver a beaucoup d’implications et non des moindres : cela implique qu’il existerait une puissance surnaturelle et que sa volonté pourrait se matérialiser et influencer la vie des hommes. Cette puissance divine serait éternelle et omnipotente.
Enfin, la Bible parle de l’existence d’un seul Dieu. Ce concept remet en cause de nombreuses philosophies orientales que partagent des milliards de personnes.
Notons que ce concept de puissance supérieure ou de super-homme existe dans toutes les cultures et ce depuis l’aube des civilisations. Ce n’est pas pour autant qu’elle reflète une réalité. C’est souvent le reflet d’un manque de connaissances des phénomènes qui nous entourent.
Si on peut douter de la nature divine sur le plan scientifique – c’est le rôle de la science -, nous n’aurons probablement jamais la réponse.
Pour un croyant c’est par définition une histoire de foi, un fait sacré qu’il est offensant et sacrilège de remettre en question. Le débat n’aura pas lieu. Soit.
Pour les autres, comme saint Thomas, quand bien même Dieu se matérialiserait sous leurs yeux plus d’un refuseraient encore d’y croire…
Dieu et le libre arbitre
Si on peut douter de la nature divine sur le plan scientifique – c’est le rôle de la science -, nous n’aurons probablement jamais la réponse.
Pour un croyant c’est par définition une histoire de foi, un fait sacré qu’il est offensant et sacrilège de remettre en question. Le débat n’aura pas lieu. Soit.
Pour les autres, comme saint Thomas, quand bien même Dieu se matérialiserait sous leurs yeux plus d’un refuseraient encore d’y croire…
Dieu et le libre arbitre
Pour un non croyant voire un agnostique, les raisons de ne pas « croire » en Dieu sont nombreuses dont la plus importante concerne notre libre arbitre.
En effet, qui décide de nos actions et de notre avenir : nous-même ou Dieu ? Sommes-nous libres de penser, de créer et d'agir, ou ne sommes-nous que l'instrument d'une puissance supérieure ?
Seuls face à ce dilemme et à l'inconnu lourds de sens, à défaut de réponse nous nous rassurons en estimant que nous maîtrisons notre destin.
Mais si la seconde réponse s'avère un jour exacte (et comme le sous-entendent certains récits bibliques), mieux vaut s'y préparer car l'explication risque de déplaire aux athées et, sans doute plus généralement, à nous petits humains orgueilleux, créatures éphémères et fragiles qui nous croyons encore au centre de l'Univers. A chacun d'apprécier.
Destin et prophétie
Destin et prophétie
Si pour vous le terme « destin » ou « prédestinée » n’a pas de sens, alors vous êtes sans doute non croyant. Ce n’est pas pour autant que vous ne donnez pas un sens à votre vie.
En revanche, les prophètes soulèvent une question pertinente sur le don de prémonition et la destinée. L’Ancien comme le Nouveau Testament y font souvent référence pour expliquer la nature divine de Jésus et sa mission sur terre.
Sans entrer dans le débat de savoir si l’Ancien Testament annonçait ou non la mort et la crucifixion du Christ (rien ne le prouve), les Evangiles prétendraient que Jésus connaissait son son destin, sa mort sur la croix et sa résurrection, et l’aurait accepté comme étant la volonté du Père.
En revanche, les prophètes soulèvent une question pertinente sur le don de prémonition et la destinée. L’Ancien comme le Nouveau Testament y font souvent référence pour expliquer la nature divine de Jésus et sa mission sur terre.
Sans entrer dans le débat de savoir si l’Ancien Testament annonçait ou non la mort et la crucifixion du Christ (rien ne le prouve), les Evangiles prétendraient que Jésus connaissait son son destin, sa mort sur la croix et sa résurrection, et l’aurait accepté comme étant la volonté du Père.
Mais dans ce cas les paroles du Christ contredisent les paroles des prophètes et la question se pose de savoir qui a tord et qui a raison… une question ouverte à laquelle je laisse aux exégètes chrétiens (voire juifs et musulmans) le soin de répondre.
Quoi qu'il en soit, ces contradictions découvertes dans la Bible jettent un doute sur sa cohérence, la fiabilité des auteurs et finalement sur la véracité historique des textes sacrés.
L’engagement de Jésus
L’engagement de Jésus
Chacun et quelle que soit sa religion ou sa philosophie doit reconnaître que la crucifixion du Christ (pour être précis, un acte auquel seuls les Chrétiens croient), celle d’un homme honnête et bon emprunt de spiritualité, laisse un goût amer d'injustice.
Par ailleurs on peut se demander ce que gagne un homme intelligent à se sacrifier en sachant qu’il va engendrer des guerres de religions et des martyrs.
Si la foi déplace des montagnes, elle peut également faire couler le sang, et à ce titre il n’est pas établi que ses principes valent mieux qu’un engagement politique ou un programme militaire obéissant à des règles démocratiques. Mais le débat est ouvert et la réponse est loin d’être binaire.
Par ailleurs on peut se demander ce que gagne un homme intelligent à se sacrifier en sachant qu’il va engendrer des guerres de religions et des martyrs.
Si la foi déplace des montagnes, elle peut également faire couler le sang, et à ce titre il n’est pas établi que ses principes valent mieux qu’un engagement politique ou un programme militaire obéissant à des règles démocratiques. Mais le débat est ouvert et la réponse est loin d’être binaire.
Nous ignorons quasiment tout de l’enfance et de l’adolescence de Jésus. Pendant près des trente premières années, la vie de Jésus est passée sous silence (on parle de sa vie cachée). Que pensa l’enfant puis le Jésus adolescent face aux injustices, aux violences et autres scandales dont il fut témoin ? Qu'elle fut son éducation ? Que pensa-t-il de sa religion ?
Son intervention au Temple durant 3 jours où il répondit à Marie qu’il devait s’occuper des « affaires de son Père » présageait que Jésus avait déjà conscience de sa mission divine à 12 ans.
Son caractère « rebelle » sinon révolutionnaire et sa mission spirituelle seront confirmés une fois adulte lors de son intervention à la synagogue (« la prophétie est accomplie ») et plus tard même violemment contre les marchands du Temple et les pharisiens.
Sur les plans historiques et religieux, si le peuple d’Israël attendait un Messie qui les délivrerait de l’esclavage et des envahisseurs, Jean le Baptiste comme Jésus leur annonça non pas la venue d’un chef de guerre mais la fin de leur « captivité dans le péché », que « le royaume des cieux était ici et maintenant ».
Mais pour éviter tout malentendu, Jésus annonça à ses disciplines et au public qu’il « apportait non pas la paix sur la terre… mais une épée », « Je suis venu vous apporter la division entre l’homme et son père, la mère et sa fille, dans la maison … ».
Il les rassura néanmoins sur leur destin en précisant que celui qui quittait « tout en son nom recevrait le centuple », « la vie éternelle », que « les derniers seraient les premiers… », etc.
Bref Jésus leur offrait à tous un royaume spirituel fait d’amour et de compassion, mais il sous-entendait clairement qu’il apportait aussi les guerres idéologiques et de religions, loin des attentes du peuple !
Nul doute que ses propos énigmatiques conduisirent à une certaine incompréhension y compris parmi les intellectuels et furent à l’origine de son calvaire.
Les pouvoirs de Jésus
Ensuite vient la question des « pouvoirs » de Jésus et des miracles qu’il accomplit.
Ces faits troublants soulèvent une autre énigme pour la Science. Après des décennies de minutieuses recherches par les exégètes, les historiens des sciences, les géologues, les médecins et des recherches historico-culturelles notamment, on ne peut plus invoquer la naïveté du public ou des erreurs de jugement pour expliquer les miracles réalisés par Jésus.
Mais faute de récits scientifiques, nous ignorons ce qui s’est exactement passé à l’époque de ces actes et nous ne le saurons probablement jamais. Nous pouvons seulement recouper certains récits avec des événements historiques mais ils ne nous apportent que des indices, aucune preuve.
Les pouvoirs de Jésus
Ensuite vient la question des « pouvoirs » de Jésus et des miracles qu’il accomplit.
Ces faits troublants soulèvent une autre énigme pour la Science. Après des décennies de minutieuses recherches par les exégètes, les historiens des sciences, les géologues, les médecins et des recherches historico-culturelles notamment, on ne peut plus invoquer la naïveté du public ou des erreurs de jugement pour expliquer les miracles réalisés par Jésus.
Mais faute de récits scientifiques, nous ignorons ce qui s’est exactement passé à l’époque de ces actes et nous ne le saurons probablement jamais. Nous pouvons seulement recouper certains récits avec des événements historiques mais ils ne nous apportent que des indices, aucune preuve.
Faute de preuves, il faut donc les considérer comme des anecdotes qui viendront alimenter les points de vue des protagonistes. Mais l'Eglise n'est pas de cet avis et considère les miracles comme une réalité, des preuves irréfutables et indispensables pour soutenir le message de la foi.
La résurrection
Enfin vient la question fondamentale de la résurrection, la clé de voûte de la foi chrétienne.
Sans entrer dans le débat des prophéties ou des miracles évoqués plus haut, Jésus serait à la fois plongé dans l'instant présent, il vécut comme un homme, et dans l’éternité, capable de violer toutes les lois de la nature y compris celle de la biologie et plus généralement de la physique.
Ces concepts dépassant notre entendement, on peut en déduire que la Science n’aura jamais le dernier mot et moins encore la réponse concernant la nature de Jésus ou celle de Dieu.
Toutefois, à force de se poser des questions et de chercher une explication rationnelle à toute chose, la Science est en mesure d’expliquer des notions qui voici quelques siècles à peine étaient encore du ressort de la métaphysique (par ex. l'origine de l'Univers, les origines de l'homme, etc).
Aussi, un jour peut-être comprendrons-nous la véritable nature du temps, la raison d'être de l'Univers, quant à celle de Jésus... Dieu seul le sait.
Jésus, Fils de Dieu
Sans entrer dans le débat des prophéties ou des miracles évoqués plus haut, Jésus serait à la fois plongé dans l'instant présent, il vécut comme un homme, et dans l’éternité, capable de violer toutes les lois de la nature y compris celle de la biologie et plus généralement de la physique.
Ces concepts dépassant notre entendement, on peut en déduire que la Science n’aura jamais le dernier mot et moins encore la réponse concernant la nature de Jésus ou celle de Dieu.
Toutefois, à force de se poser des questions et de chercher une explication rationnelle à toute chose, la Science est en mesure d’expliquer des notions qui voici quelques siècles à peine étaient encore du ressort de la métaphysique (par ex. l'origine de l'Univers, les origines de l'homme, etc).
Aussi, un jour peut-être comprendrons-nous la véritable nature du temps, la raison d'être de l'Univers, quant à celle de Jésus... Dieu seul le sait.
Jésus, Fils de Dieu
Nous savons que les paraboles de Jésus sont typiques du style narratif de l’époque, comme aujourd’hui on se raconte des histoires pour faire passer un message ou faisons référence à des allégories de la réalité pour expliquer des notions complexes.
Jésus faisait référence au Père et à Dieu et parfois même il prétendait être le « Fils de Dieu », y compris durant la passion, ce qui lui vaudra d’être condamné à la peine capitale.
Précision importante, Jésus n’a jamais déclaré être de nature divine ou Dieu lui-même. En revanche, il n’a jamais rectifié les paroles de ses disciplines et notamment lorsque Thomas l’appelle « Seigneur et Dieu » (Jean 20,28). Pourquoi, que faut-il en conclure ? Si Jésus lui-même n'a pas abordé la question, bien malin celui qui serait capable d'y répondre.
L’interprétation des textes
Jésus faisait référence au Père et à Dieu et parfois même il prétendait être le « Fils de Dieu », y compris durant la passion, ce qui lui vaudra d’être condamné à la peine capitale.
Précision importante, Jésus n’a jamais déclaré être de nature divine ou Dieu lui-même. En revanche, il n’a jamais rectifié les paroles de ses disciplines et notamment lorsque Thomas l’appelle « Seigneur et Dieu » (Jean 20,28). Pourquoi, que faut-il en conclure ? Si Jésus lui-même n'a pas abordé la question, bien malin celui qui serait capable d'y répondre.
L’interprétation des textes
Parmi les multiples questions que soulèvent la vie de Jésus, il y a la question de savoir ce qui signifient les paroles du Christ comme : "ne me touche pas, je ne suis pas encore monté vers mon Père" dit-il juste après sa résurrection, "le Père m'a envoyé" dit-il a ses disciples ou encore "maintenant je vais quitter le monde et aller vers le Père". Que voulait exactement dire Jésus ?
On peut interpréter ces paroles au second degré et y voir un projet purement spirituel. Mais dans ce cas ce projet est intangible, irréel, virtuel. Quand aux paroles "je serai avec vous chaque jour jusqu'à la fin des temps", au second degré on peut y voir l’idée que son esprit restera parmi nous, concrètement qu’il restera dans nos mémoires.
Comme nous le dirions aujourd’hui, seule une personne très proche de vous, éprise de compassion pour autrui ou à l’extrême, une personne déconnectée de la réalité, un fou ou un exalté parlerait ainsi…
Mais on peut douter de cette interprétation connaissant la vie du personnage. On pourrait donc considérer les paroles de Jésus au premier degré. Ont-elles plus de sens ?
Dans ce cas, cela sous-entend effectivement que Jésus ne parlait et n’agissait pas en son nom propre, qu’il accomplissait une volonté divine. Cette signification est logique, conforme au discours que voulut transmettre Jésus et les prophètes avant lui.
On peut interpréter ces paroles au second degré et y voir un projet purement spirituel. Mais dans ce cas ce projet est intangible, irréel, virtuel. Quand aux paroles "je serai avec vous chaque jour jusqu'à la fin des temps", au second degré on peut y voir l’idée que son esprit restera parmi nous, concrètement qu’il restera dans nos mémoires.
Comme nous le dirions aujourd’hui, seule une personne très proche de vous, éprise de compassion pour autrui ou à l’extrême, une personne déconnectée de la réalité, un fou ou un exalté parlerait ainsi…
Mais on peut douter de cette interprétation connaissant la vie du personnage. On pourrait donc considérer les paroles de Jésus au premier degré. Ont-elles plus de sens ?
Dans ce cas, cela sous-entend effectivement que Jésus ne parlait et n’agissait pas en son nom propre, qu’il accomplissait une volonté divine. Cette signification est logique, conforme au discours que voulut transmettre Jésus et les prophètes avant lui.
Quant à la nature extraordinaire ou divine de Jésus, c'est un autre débat et je crains malheureusement que personne n'ait la réponse.
Des paroles aux actes
Quoiqu’il en soit, à la fois homme et super-homme (qui d’autre est capable de réaliser des miracles ?) si on en juge par ses paroles et ses actes, en soi la nature de Jésus reste mystérieuse.
En dire plus est une affaire de foi ou de science, deux visions antinomiques du sujet.
En dire plus est une affaire de foi ou de science, deux visions antinomiques du sujet.
Jusqu'à preuve du contraire la Science n'a jamais pu résoudre l'énigme de Dieu et personne n'a pu concilier science et religion si ce n'est pour essayer de prouver que l'une des parties se trompait, en vain...
Mais une chose est sûre, à travers la Bible, l’action humaniste de Jésus a laissé un souvenir impérissable dans la mémoire collective et dans le monde chrétien depuis plus de 2000 ans. Ses paroles et ses actes permettent aujourd'hui à des milliards de personnes d'y puiser des idées pour conduire leur vie.
Mais une chose est sûre, à travers la Bible, l’action humaniste de Jésus a laissé un souvenir impérissable dans la mémoire collective et dans le monde chrétien depuis plus de 2000 ans. Ses paroles et ses actes permettent aujourd'hui à des milliards de personnes d'y puiser des idées pour conduire leur vie.
La blague du jour : le club de Jésus
- Le père à son fils : fiston, tu sais que ton club est toujours ouvert ?
- Le fils : Quel club ? De quoi parles-tu ?
- Le père : Rappelle-toi, le club dont tu me parlais, celui que tu fondas sur Terre il y a 2000 ans. Un visiteur m'a dit qu'il était toujours ouvert et on prétend qu'ils te prennent pour un dieu !
- Le fils : Tout ça pour quelques sermons et une résurrection. Décidément ces humains croient encore aux anges !
Pour plus d’informations
La Bible face à la critique historique
La Bible face à la critique historique
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