Une étude scientifique financée par le gouvernement britannique a identifié un lien entre la consommation de six colorants artificiels et l’hyperactivité chez les enfants.
Aujourd'hui l'Europe considère que ces colorants restent autorisés, mais leur présence et leurs effets possibles sur le comportement doivent être clairement indiqués sur les emballages.
Aujourd'hui l'Europe considère que ces colorants restent autorisés, mais leur présence et leurs effets possibles sur le comportement doivent être clairement indiqués sur les emballages.
Les études
En 2007, le Pr McCann et ses collègues de l'Université de Southampton avaient suivi 153 enfants âgés de 3 ans et 144 enfants de 8 et 9 ans auxquels ils avaient donnés soit une boisson contenant un mélange de colorants artificiels et un conservateur soit un placebo.
Les colorants azoïques (à double liaison azote) testés furent les E102 (tartrazine), E104 (jaune de quinoléine), E110 (jaune orangé), E122 (carmoisine), E124 (Ponceau 4R) et E129 (rouge allura, red AC). Le conservateur était le E211 (benzoate de sodium). Ces produits sont surtout présents dans les sucreries et les boissons.
L'étude publiée dans la revue "The Lancet" indiquait qu'un mélange de ces colorants et d'un conservateur pouvait rendre les enfants hyperactifs (trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité ou TDAH).
En outre, l'analyse de 15 essais cliniques ayant analysé des colorants alimentaires (la carmoisine, la tartrazine ou encore le jaune orangé S) chez des enfants déjà considérés comme hyperactifs, a montré une augmentation de leur hyperactivité. A fortes doses, ces colorants sont également cancérigènes.
Avis et réglementations
Avis et réglementations
En mars 2008, l'Autorité Européenne de la Sécurité des Aliments (EFSA) avait donné un avis sur ces six colorants chimiques massivement utilisés dans les produits alimentaires vendus dans l’Union européenne.
Le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC) avait immédiatement appelé au retrait des colorants incriminés.
Le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC) avait immédiatement appelé au retrait des colorants incriminés.
Mais une fois de plus le Parlement européen choisit un compromis. L'Europe représente 36% du marché mondial des colorants alimentaires (artificiels et naturels) et ce marché augmente de 10% chaque année. Supprimer ces colorants azoïques revient à réinvestir dans la recherche et le développement, et pas uniquement dans la confiserie et les boissons sucrées car on retrouve ces colorants dans la plupart des produits.
Suite à cette étude et sur avis du Conseil de l'Europe, par mesure de précaution le 8 juillet 2008, le Parlement européen vota une résolution (A6-0180/2008) obligeant les fabricants à modifier l’étiquetage des produits afin de mettre en évidence ces substances à risques et demanda à la Commission Européenne de veiller à son exécution.
Suite à cette étude et sur avis du Conseil de l'Europe, par mesure de précaution le 8 juillet 2008, le Parlement européen vota une résolution (A6-0180/2008) obligeant les fabricants à modifier l’étiquetage des produits afin de mettre en évidence ces substances à risques et demanda à la Commission Européenne de veiller à son exécution.
C'est ainsi qu'en 2010 les fabricants furent obligés de mentionner sur les étiquettes des produits concernés préemballés « peut avoir des effets indésirables sur l’activité et l’attention chez les enfants ».
A terme cette réglementation devrait inciter les fabricants à se tourner vers des colorants naturels (betterave, safran, cumin, thé de Matcha, bleu de méthylène, charbon végétal, etc.).
Bien que cette loi ne s'applique qu'en Europe, les Etat-Unis et le Canada reconnaissent ce risque et conseillent également d'utiliser des colorants naturels et envisagent de transposer la loi européenne dans leur législation.
A terme cette réglementation devrait inciter les fabricants à se tourner vers des colorants naturels (betterave, safran, cumin, thé de Matcha, bleu de méthylène, charbon végétal, etc.).
Bien que cette loi ne s'applique qu'en Europe, les Etat-Unis et le Canada reconnaissent ce risque et conseillent également d'utiliser des colorants naturels et envisagent de transposer la loi européenne dans leur législation.
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