Nous savons tous que le coeur est un organe extraordinaire. Mais nous savons moins qu'il renferme une extension autonome du cerveau.
Cela fait quelques années maintenant que les chercheurs anglais de l'Institut Heartmath et de l'University College de Londres (Dr. Paterson) notamment étudient le coeur d'un point de vue neurologique.
En effet, les chercheurs américains ont découvert au début des années 1990 que le coeur contenait un réseau d'environ 40000 neurones en tous points identiques à ceux du cortex qu'on a appelé le "petit cerveau du coeur". Jusqu'il y a peu son rôle était sous-estimé car méconnu.
Le coeur a ses raisons
Aujourd'hui nous savons que l'expression "le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point" de Blaise Pascal est une réalité; il existe une interaction entre le coeur et le cerveau et bien sûr vice versa mais de moindre importance.
Même pour un esprit rationnel force est de constater que le coeur n'est plus la pompe mécanique de Descartes mais un organe bien plus subtil et complexe, tant du point de vue anatomique, neurologique que physiologique.
Non seulement des expériences démontrent que le coeur coopère avec le cortex mais il peut aussi lui envoyer des signaux, notamment à l'agmydale lorsque vous sentez votre coeur palpiter par exemple suite à une émotion, alors que jusqu'à présent on pensait que le seul le cerveau commandait les organes et les battements du coeur.
On a ainsi découvert que le petit cerveau du coeur reçoit en premier les informations émotives et les transmet ensuite au cortex qui assure leur traitement et les redistribue aux organes concernés. Ainsi c'est le coeur qui est à l'origine du sentiment de compassion qu'on éprouve pour autrui.
Le coeur semble également être une puissante source d'ondes électromagnétiques, acoustiques et autres fronts d'ondes que d'autres organes reconnaissent et interprètent.
Le reportage suivant décrit ces découvertes tandis que la BBC a réalisé un reportage sur le coeur en 2012 présenté par David Malone, rediffusé depuis sur ARTE TV (où vous trouverez le reportage en vidéo), expliquant le rôle de ce petit cerveau du coeur et sa relation avec le cortex et les émotions.
Si vous êtes curieux, je vous conseille de suivre les émissions sur le sujet. Non seulement nous avons encore beaucoup de choses à apprendre sur le rôle de ce petit cerveau du coeur mais il nous rassure sur notre humanité.
Nous avons beau revendiquer notre rationalisme, notre capacité d'analyse ou notre rigueur toute cartésienne, quelque part au fond de nous nous avons tous du coeur et son influence est toute aussi importante dans notre façon d'appréhender le monde que celle de la raison.
Et tant qu'à compter nos cerveaux, rappelons que nous avons un "troisième cerveau", celui de la psychologie qui définit un cerveau cognitif, émotionnel et mimétique.
Et tant qu'à compter nos cerveaux, rappelons que nous avons un "troisième cerveau", celui de la psychologie qui définit un cerveau cognitif, émotionnel et mimétique.
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