mercredi 1 août 2007

Biodiversité : une richesse menacée

Bien que les scientifiques aient répertorié depuis longtemps toutes les zones à forte biodiversité et créé des parcs naturels et des réserves de biosphère pour protéger ces sanctuaires, il existe très peu de relevés précis des "points chauds" sous-marins où la biodiversité est la plus riche ainsi que la distribution de la faune et de la flore dans ces milieux d'exception et qu'il faut absolument protéger.
Le décapode (crabe) kiwa hirsuta ou Galathée yéti découvert en 2005 au large de l'île de Pâques par Michel Segonzac, de l'Ifremer. Ce crustacé vit par 2300 m de profondeur près des fumeurs chaudes. Il se caractérise par l'absence d'yeux, deux grandes pinces et une abondante pilosité constituée de bactéries filamenteuses. Document Ifremer.Dans le cadre du projet de conservation des biotopes "World Heritage" de l'UNESCO, une expédition océanographique américaine coordonnée par le Smithsonian Tropical Research Institute (STRI) a exploré durant le mois de février 2007 les fonds sous-marins aux alentours du parc national de l'île de Coiba, situé au large de la côte nord-ouest du Panama, côté Pacifique.
Les chercheurs ont découvert que dans certaines populations, la moitié des organismes étaient inconnus des scientifiques. De nouvelles espèces furent même découvertes parmi les groupes relativement bien étudiés tels que les gorgones et les octocoraux, au sein desquels les experts ont découvert 15 nouvelles espèces ces 3 dernières années.
Les chercheurs ont également noté une population abondante de récifs coraliens, d'échinodermes et de poissons. L'agence panaméenne de l'environnement (ANAM) a exprimé son désir de renforcer la protection de la faune marine dans cette région.Un corail stylastéride bleu baptisé Distichopora robusta, découvert en 2002. Ce corail est endémique à la petite île de Jicarita située au large de la côte sud de Coiba. Document Conservation International/Graham Edgar.
Rappelons qu'en 2006, lors d’une expédition dans la région indonésienne de Papouasie occidentale, les scientifiques de Conservation International ont exploré ce qui pourrait être la région présentant la biodiversité marine la plus riche de la planète.
Dans cette zone, plus vaste que la Grande barrière de corail d’Australie, les chercheurs ont découvert 52 nouvelles espèces parmi lesquelles, une nouvelle espèce (ou sous-espèce) de requin chabot ("epaulette shark") qui se déplace en rampant à l’aide de ses nageoires pectorales, des labres nains et des coraux hermatypiques.
La biodiversité menacée
Si localement la biodiversité explose, dans beaucoup de régions du monde, c'est l'alerte rouge. Aux dernières nouvelles, les scientifiques du projet Biodiversity Hotspots ont identifié 34 régions autour du monde où 75% des espèces les plus menacées de mammifères, d'oiseaux et d'amphibiens survivent dans des habitats couvrant à peine 2.3% de la surface de la Terre.
Ils estiment que 50% de toutes les plantes vasculaires et 42% des vertébrés terrestres n'existent que dans ces "points chauds". Si on ne protège pas ces écosystèmes, ces espèces souvent endémiques risquent de disparaître définitivement de la surface de la Terre.
Agalychnis callidryas, Source:Ryan.
Rappelons qu'une espèce disparaît en moyenne toutes les 20 minutes. La "liste rouge" de l'IUCN recense 16119 espèces menacées d'extinction, dont beaucoup de grands mammifères (lynx, éléphant, gorille, zèbre, tigre du Bengal, etc), d'oiseaux et de reptiles, du fait des activités humaines et du réchauffement climatique. Si vous voulez arrêter cette hécatombe, adhérez aux associations de protection de l'environnement.
Pour plus d'information sur la protection des espèces, consultez l'article sur la biodiversité. Concernant les actions en cours, consultez le site Biodiversity Hotspots, celui du WWF et du World Heritage de l'UNESCO notamment. Pour les amateurs et les enseignants, consultez le site Project Noah. Aidons les scientifiques à préserver notre planète, nous n'en avons qu'une.

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