jeudi 11 octobre 2007

Le réseau ATA entre au service du programme SETI

L'Université de Berkeley de Californie (UCB) a annoncé la mise en service ce 11 octobre 2007 dans l'ouest de la Californie, de la première tranche du réseau de radiotélescopes interférométrique du projet ATA (Allen Telescope Array) spécifiquement destiné à rechercher des signaux extraterrestres et étudier certaines radiosources.Gros-plan sur les antennes du réseau interférométrique ATA dédié à SETI. Document UCB/Institut SETI.
Financé par le co-fondateur de Microsoft, Paul Allen, en collaboration avec l'UCB et l'Institut SETI, le projet ATA comptera à terme 350 radiotélescopes, installés dans la petite ville de Hat Creek, à 400 km au nord de San Francisco. ATA fait partie du projet de recherche S3ETI intégré au vaste programme SETI.
Les 42 antennes paraboliques ont commencé à balayer le ciel radio dans l'espoir de déceler des traces de vie extraterrestre. "C'est un grand jour pour la radioastronomie et l'étude du cosmos", a déclaré Leo Blitz, professeur d'astronomie à l'UCB. "De nombreux secrets de l'univers sont plus près d'être percés" grâce à l'ATA, a-t-il dit. "Le radiotélescope peut remplir de nombreuses tâches, dont une surveillance étendue des ondes radio venues de l'espace et la recherche de technologie extraterrestre", a affirmé pour sa part Paul Allen aux journalistes du magazine Forbes.
Le radiotélescope ATA est optimisé pour détecter des signaux entre 0.5 et 11 GHz, couvrant une bande du spectre électromagnétique beaucoup plus étendue que les recherches antérieures avec un seuil de sensibilité de 0.1 mJy à 1.4 GHz
L'ATA se distingue des précédents radiotélescopes par sa puissance et sa rapidité de traitement. Selon ses promoteurs, "en 24 ans, l'ATA va récolter mille fois plus de données que [les autres radiotélescopes en ont recueillies au cours de] ces 45 dernières années". "Pour SETI, les capacités techniques de l'ATA vont accroître les possibilités de chercher des signes d'intelligence et pourraient déboucher sur la découverte d'êtres doués de raison ailleurs dans l'Univers", a espéré l'astronome Seth Shostak de l'Institut SETI, selon qui "il s'agit du premier grand radiotélescope au monde construit spécifiquement pour la recherche de vie extraterrestre".
Une partie des radiotélescopes du réseau ATA. Document UCB/Institut SETI. Même s'il ne détecte pas de signaux artificiels ailleurs dans l'univers, l'ATA permettra de mieux comprendre les mécanismes régissant "les supernovae, les trous noirs, et d'autres objets astronomiques extraordinaires dont l'existence est présumée mais qui n'ont pas encore été observés", ont expliqué les scientifiques, la puissance d'ATA servant en parallèle les recherches en astrophysique et en cosmologie.
A terme, ATA aura une surface collectrice plus grande que celle du nouveau radiotélescope de Green Bank (GBT) et une résolution supérieure au vénérable radiotélescope d'Arecibo, celui-là même qui envoya le premier message de l'humanité à destination de l'amas globulaire M13 en 1974.
Pour plus d'information, consultez le dossier consacré au programme SETI.

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