Selon une étude (dont voici la version française) réalisée par la Pr. Maria Blettner de l'Université de Mainz pour l'Office fédéral allemand de radioprotection (BfS), à partir de données statistiques portant sur la période 1980-2003 dans les régions proches de 21 réacteurs ou anciens réacteurs allemands, le risque de cancer chez les enfants de moins de 5 ans augmente de 60% lorsque ils habitent à moins de 5 km d'une centrale, et même de 117% si on prend en compte uniquement les leucémies.
"J'ai chargé la Commission pour la protection contre les radiations d'une étude détaillée de ces résultats [...] et de la question d'un éventuel rapport de cause à effet" entre les cancers et la proximité des centrales, a indiqué dans un communiqué le ministre de l'Environnement, Sigmar Gabriel.
Le ministre a toutefois précisé que, "dans l'état actuel des connaissances scientifiques, la hausse observée des cas de maladies ne peut s'expliquer par l'exposition aux radiations d'un réacteur nucléaire". En effet, selon M. Gabriel, "pour expliquer ce risque accru de cancer, il faudrait que la population soit exposée à des radiations au moins 1000 fois plus élevées que celles issues des centrales nucléaires allemandes".
Le ministre a toutefois précisé que, "dans l'état actuel des connaissances scientifiques, la hausse observée des cas de maladies ne peut s'expliquer par l'exposition aux radiations d'un réacteur nucléaire". En effet, selon M. Gabriel, "pour expliquer ce risque accru de cancer, il faudrait que la population soit exposée à des radiations au moins 1000 fois plus élevées que celles issues des centrales nucléaires allemandes".
Notons que l'Allemagne ne compte qu'une centrale nucléaire dans le "Top 100" des plus puissantes, celle de Niederaussem qui développe 3.86 MWe, de même que l'Angleterre, alors que la France compte 10 centrales de plus de 3 GWe !
Les lignes à haute tension
Dans le même contexte, une étude statistique sur le risque de leucémie chez les enfants vivant près de lignes à haute tension a été réalisée au Royaume-Uni en 2005 dont les résultats furent publiés dans le British Medical Journal (Vol 330, jun 2005, p1290).
Les recherches conduites par le Dr. Gerald Draper de l'Université d'Oxford (CCRG) aboutissent à la conclusion qu'il existe une corrélation entre la distance des logements par rapport aux lignes hautes tension et la fréquence des cas de leucémies chez l'enfant.
Les enfants qui vivent entre 200 m et 600 m d'une ligne haute tension présentent 20% de risque supplémentaires de contracter une leucémie; ceux qui vivent à moins de 200 m présentent 70% de risques supplémentaires comparés aux enfants qui habitent à plus de 600 m de distance.
Les enfants qui vivent entre 200 m et 600 m d'une ligne haute tension présentent 20% de risque supplémentaires de contracter une leucémie; ceux qui vivent à moins de 200 m présentent 70% de risques supplémentaires comparés aux enfants qui habitent à plus de 600 m de distance.
Comme dans l'étude précédente, les chercheurs restent cependant prudents dans leurs conclusions. N'ayant pas d'explication biologique à ce phénomène, ils précisent que cette corrélation n'est pas forcément causale. Mais il s'agit tout de même de la plus large étude réalisée à ce jour. En effet, quelque 29 000 enfants atteints du cancer, dont 9700 cas de leucémie, ont été pris en compte.
Notons que si ces études ne constituent pas une preuve devant un tribunal, c'est un faisceau d'indices suffisants pour la partie civile qui peut exiger un dédommagement.
L'imprudence des pouvoirs publics, même non intentionnelle, sera-t-elle bientôt considérée comme un délit, comme dans le cas malheureux des victimes irradiées par les retombées des essais nucléaires ?
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