Les premières analyses d'un dinosaure momifié qui vécut il y a 67 millions d'années ont été dévoilées par Phillip Manning et son équipe de paléontologues de l'Université britannique de Manchester.
Les fossiles de cet hadrosaure ou dinosaure à bec de canard surnommé "Dakota" présentent encore des tissus et des os intacts sous sa peau admirablement bien conservée, comme s'il avait été momifié.
On connaît généralement les dinosaures à travers leurs os mais que l'on découvre rarement dans leur position originale ni même ensemble, comme ils devraient être en réalité. Mais avec Dakota "nous pouvons observer une enveloppe corporelle en trois dimensions", explique Manning. "En de nombreux endroits, le corps est complet et intact - autour de la queue, des cuisses, des pattes et une partie du corps."
Cette découverte de premier ordre permettra aux scientifiques de mieux comprendre quel était l'aspect de la peau des dinosaures et à quelle vitesse ces créatures se déplaçaient, a expliqué Manning. "Ce spécimen dépasse le jackpot" a-t-il déclaré.
Les fossiles de cet hadrosaure ou dinosaure à bec de canard surnommé "Dakota" présentent encore des tissus et des os intacts sous sa peau admirablement bien conservée, comme s'il avait été momifié.
On connaît généralement les dinosaures à travers leurs os mais que l'on découvre rarement dans leur position originale ni même ensemble, comme ils devraient être en réalité. Mais avec Dakota "nous pouvons observer une enveloppe corporelle en trois dimensions", explique Manning. "En de nombreux endroits, le corps est complet et intact - autour de la queue, des cuisses, des pattes et une partie du corps."
Cette découverte de premier ordre permettra aux scientifiques de mieux comprendre quel était l'aspect de la peau des dinosaures et à quelle vitesse ces créatures se déplaçaient, a expliqué Manning. "Ce spécimen dépasse le jackpot" a-t-il déclaré.
L'hadrosaure
Dakota mesurait environ 12 mètres de long et pesait environ 35 tonnes, mais ce dinosaure n'était pas un lambin, selon les études préliminaires.
Dakota mesurait environ 12 mètres de long et pesait environ 35 tonnes, mais ce dinosaure n'était pas un lambin, selon les études préliminaires.
A l'aide d'un CT-scan surdimensionné (le même scanner à rayons X que celui utilisé en tomographie. Il est spécialement adapté pour montrer les différents types de tissus), les chercheurs ont déterminé la quantité de masse musculaire présente entre l'os et la peau de la queue de Dakota. Ils en ont déduit que la partie arrière de ce spécimen était 25% plus large que la théorie le prédisait.
Dakota avait de puissants muscles aux cuisses et des pattes plus puissantes que ce qu'on imaginait jusqu'à présent, des observations qui remettent en cause les théories sur l'aspect de la peau et la vitesse de locomotion des dinosaures.
Les hadrosaures sont des herbivores qu'on appelle communément les "vaches du Crétacé" (145 à 65 millions d'années). Ils portaient un bec corné et édenté mais disposaient de centaines de dents dans leurs bajoues et une queue longue et raide qui servait probablement de balancier.
Les données recueillies ont été modélisées sur ordinateur afin de déterminer comment les dinosaures se déplaçaient. "Notre modèle confirme que cet hadrosaure pouvait potentiellement courir plus vite que le T.rex", dit Manning. Les calculs préliminaires suggèrent que Dakota pouvair courir à 45 km/h contre 32 km/h pour le T.rex. Tous les deux galopaient plus vite qu'un sprinter.
Pour Manning, ces estimations sont logiques sur base de l'idée que les hadrosaures auraient été les proies des T.rex. Il leur fallait donc courir plus rapidement pour échapper à leur prédateur. 'Et c'est ce que nos découvertes initiales supportent", a-t-il ajouté.
Toutefois John Hutchinson qui étudie la locomotion des créatures vivantes et des animaux éteints au College Vétérinaire Royal de l'Université de Londre (RVC), veut rester prudent concernant le résultat des modélisations informatiques qu'il utilise lui-même dans son travail. La marge d'erreur est supérieure à 50%, précise-t-il, suffisante pour balayer toute différence de marche entre un hadrosaure et un T. rex. "Sachant que la masse musculaire des pattes pourrait réduire au moins une incertitude, c'est un progrès, mais il reste encore d'énormes incertitudes", conclut-il.
L'aspect de la peau
Toutefois John Hutchinson qui étudie la locomotion des créatures vivantes et des animaux éteints au College Vétérinaire Royal de l'Université de Londre (RVC), veut rester prudent concernant le résultat des modélisations informatiques qu'il utilise lui-même dans son travail. La marge d'erreur est supérieure à 50%, précise-t-il, suffisante pour balayer toute différence de marche entre un hadrosaure et un T. rex. "Sachant que la masse musculaire des pattes pourrait réduire au moins une incertitude, c'est un progrès, mais il reste encore d'énormes incertitudes", conclut-il.
L'aspect de la peau
Bien que la peau ait perdu sa couleur, l'essentiel de sa texture est restée intacte, ce qui permet aux scientifiques de modéliser l'animal en 3D. "Il semble y avoir une variation dans la dimension des structures qui pourrait peut-être être corrélée - comme c'est le cas chez de nombreux reptiles modernes - avec les changements de couleurs", explique Manning. "Il semble y avoir des zébrures ou des bandes associées aux zones jointives des pattes et des motifs également intéressants sur la queue".
Une autre voie de recherche consiste à extraire le collagène, la protéine de l'os comme on l'a déjà fait sur un T.rex. Manning n'a pas l'équipement nécessaire mais Roy Wogelius, géochimiste et membre de l'équipe, dispose des moyens techniques adéquats.
"Il est rare de découvrir un squelette articulé et plus encore de trouver des tissus mous fossilisés", a expliqué Peggy Ostrom, zoologue à l'Université d'Etat du Michigan qui a également étudiée les anciennes protéines pour trouver des indices sur les relations génétiques entre organismes. "Si de telles éléments se sont si bien conservés, nous pouvons imaginer qu'il pourrait exister des biomolécules non fossilisées dans les restes d'autres organismes préhistoriques".
Dakota
L'hadrosaure en question fut découvert en 1999 par un adolescent qui s'intéressait à la paléontologie, Tyler Lyson, non loin de la propriété de ses parents, dans les collines du Dakota du Nord, au sein de la formation d'Hell Creek (les "Badlands" situés à l'est du Montana), un haut lieu de la paléontologie. La découverte était tout à fait fortuite et sa conservation des plus étonnantes.
Une autre voie de recherche consiste à extraire le collagène, la protéine de l'os comme on l'a déjà fait sur un T.rex. Manning n'a pas l'équipement nécessaire mais Roy Wogelius, géochimiste et membre de l'équipe, dispose des moyens techniques adéquats.
"Il est rare de découvrir un squelette articulé et plus encore de trouver des tissus mous fossilisés", a expliqué Peggy Ostrom, zoologue à l'Université d'Etat du Michigan qui a également étudiée les anciennes protéines pour trouver des indices sur les relations génétiques entre organismes. "Si de telles éléments se sont si bien conservés, nous pouvons imaginer qu'il pourrait exister des biomolécules non fossilisées dans les restes d'autres organismes préhistoriques".
Dakota
L'hadrosaure en question fut découvert en 1999 par un adolescent qui s'intéressait à la paléontologie, Tyler Lyson, non loin de la propriété de ses parents, dans les collines du Dakota du Nord, au sein de la formation d'Hell Creek (les "Badlands" situés à l'est du Montana), un haut lieu de la paléontologie. La découverte était tout à fait fortuite et sa conservation des plus étonnantes.
En effet, on découvrit que l'animal avait échappé à des prédateurs, aux charognards et à la dégradation par les effets du temps et de l'eau. Ensuite, le processus chimique aurait dû minéraliser ses tissus avant que les bactéries ne s'en nourrissent. Enfin, les restes ont dû survivre des millions d'années sans être abîmés, autant de conditions rarement réunies.
"Les éléments qui auraient dû être décomposés et dispersés par des décennies de traitements ont été conservés grâce à la minéralisation qui fut tellement rapide que le cadavre a été piégé et préservé", explique Manning. "L'environnement l'a préservé d'une manière tellement unique qu'on peut dire qu'il s'agit des conditions nécessaires à la momification d'un dinosaure", explique Lyson, aujourd'hui étudiant en géologie à l'Université de Yale, à un reporter du National Geographic.
Pour le moment, l'équipe continue à examiner ce spécimen rare et prépare un article scientifique.
"Les éléments qui auraient dû être décomposés et dispersés par des décennies de traitements ont été conservés grâce à la minéralisation qui fut tellement rapide que le cadavre a été piégé et préservé", explique Manning. "L'environnement l'a préservé d'une manière tellement unique qu'on peut dire qu'il s'agit des conditions nécessaires à la momification d'un dinosaure", explique Lyson, aujourd'hui étudiant en géologie à l'Université de Yale, à un reporter du National Geographic.
Pour le moment, l'équipe continue à examiner ce spécimen rare et prépare un article scientifique.
Notons que Phillip Manning a écrit deux livres sur le sujet, "Dinomummy" en 2007 et "Grave Secrets of Dinosaurs: Soft Tissues and Hard Science" en 2008, dans lesquels il décrit le fossile et sa découverte. Les deux ouvrages sont actuellement en promotion.
Pour plus d'information, consultez l'article publié par le National Geographic.
Pour plus d'information, consultez l'article publié par le National Geographic.
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