jeudi 27 septembre 2007

Les douleurs de l'enfantement au Japon

Le webzine Japan Today rapporte que plusieurs hôpitaux japonais ont refusé d'admettre une jeune femme d'origine étrangère aux urgences, alors qu'elle venait de donner naissance à son bébé à son domicile de Tsé, situé dans la Préfecture de Mie, évoquant des "difficultés de communication et de traitement", ont déclaré les autorités gouvernementales ce 27 septembre 2007.
Le badge que les femmes enceintes peuvent porter dans les transports en commun japonais pour inciter les usagers à leur céder leur place.La jeune femme âgée d'une vingtaine d'années dont la nationalité n'a pas été divulguée ne parlait pas japonais et n'avait jamais consulté un docteur de la maternité auparavant, selon les autorités de la préfecture.
Les ambulanciers sont venus à son domicile à sa requête en août 2006. Ils ont constaté qu'elle avait donné naissance à son bébé sans assistance et qu'il était encore attaché au cordon ombilical. Ils ont de suite emportés la mère et le bébé et ont cherché un hôpital pouvant assurer des soins intensifs au nouveau-né. Ils ont cherché durant deux heures avant d'en trouver un car les hôpitaux consultés les ont à chaque fois rejetés. Un an après les faits, les autorités ont assuré que la jeune maman et son bébé sont en bonne santé.
Enquête sur la Zen attitude
L'affaire divulguée seulement aujourd'hui, fut découverte suite à une enquête ouverte par le gouvernement de Tsu à propos d'une série de problèmes relatifs aux services de soins d'urgence accordés à des femmes enceintes à travers tout le pays, le gouvernement s'inquiétant par ailleurs de la baisse de la natalité.
Pour comprendre ce problème d'accès aux soins élémentaires, il faut savoir qu'au Japon, aucun patient ne peut être admis dans un hôpital s'il n'a pas été enregistré au préalable, ce qui est également vrai chez nous, à la différence qu'au Japon on refuse même les cas d'urgence ! Et c'est autant valable pour les Japonais que pour les étrangers.
Que les autorités japonaises nous expliquent tout de même comment on peut anticiper un cas d'urgence...
De plus, les maternités japonaises ne sont pas couvertes par le système de santé national et, comme en Europe, elles sont souvent en manque d'effectif, et de ce fait le personnel est toujours très occupé. Mais cela ne justifie pas qu'ils refusent de prendre en charge un cas d'urgence.
Mais ce n'est pas le seul cas de ce genre car le même jour, MSN Japon rapportait l'histoire d'une autre jeune femme enceinte qui avait dû attendre 3 heures avant d'être transférées aux urgences !
Ces exemples scandaleux en deviennent pathétiques et risquent un jour de compromettre la survie d'un nouveau-né.
Cette mentalité véritablement criminelle exige un changement d'organisation du système du santé japonais car cela concerne également n'importe quelle femme étrangère qui se verrait sur le point d'accoucher au Japon. Autant savoir.
Et après ça, il faudrait garder une "Zen attitude" !

1 commentaire :

  1. oui, scandaleux ..et peut compromettre aussi la survie la mère ..pas que de l'enfant ...

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