"La sonde spatiale européenne Venus Express a confirmé l'existence de fréquents éclairs dans l'atmosphère de Vénus", a expliqué David Grinspoon du Musée de la Nature et des Sciences de Denver au cours d'un briefing qui s'est tenu à Paris le 28 novembre 2007.
Les astrophysiciens savaient depuis près de trois décennies, depuis l'exploration de Vénus en 1978, que son atmosphère avait une activité électrique et probablement une activité orageuse.
Les astrophysiciens savaient depuis près de trois décennies, depuis l'exploration de Vénus en 1978, que son atmosphère avait une activité électrique et probablement une activité orageuse.
En effet, les sondes Pioneer-Venus 1 et 2 avaient enregistrés des grondements d'orages et jusqu'à 25 éclairs par seconde. Mais les experts n'étaient pas certains de leur origine en raison des interférences.
L'antenne magnétique embarquée à bord de la sonde Venus Express a confirmé que les éclairs étaient bien réels.
"Nous considérons qu'il s'agit de la première preuve confirmant l'abondance des éclairs sur Vénus", a expliqué Grinspoon.
"Nous considérons qu'il s'agit de la première preuve confirmant l'abondance des éclairs sur Vénus", a expliqué Grinspoon.
"Cette découverte est importante car les éclairs affectent la chimie de l'atmosphère de Vénus, les scientifiques pouvant en tenir compte pour comprendre le fonctionnement de l'atmosphère et le climat de Vénus", a-t-il ajouté.
Les éclairs se produisent entre nuages (des éclairs CC dits "crawlers") et à environ 56 km d'altitude, selon Christopher T. Russel, géophysicien à l'UCLA et auteur d'un article sur le sujet qui a été publié le 29 novembre 2007 dans un numéro spécial du magazine Nature (N°450, p606-662). Le magazine Icarus y fera prochainement référence.
Les effets de l'énergie électrique provenant des éclairs ont longtemps fait l'objet d'études théoriques et d'essais en laboratoire en relation avec l'origine de la vie dans la "soupe primitive" de Miller et consorts. Mais personne n'a étudié cette expérience dans l'environnement de Vénus, que l'on croyait très calme et ennuyeux. Or son atmosphère fait l'objet d'une activité très violente.
"Si la vie est quelque chose à prendre sérieusement en considération à propos de Vénus, elle a dû apparaître très tôt dans son histoire, et n'existe plus actuellement", a expliqué Sean Solomon du Carnegie Institution de Washington.
Les éclairs se produisent entre nuages (des éclairs CC dits "crawlers") et à environ 56 km d'altitude, selon Christopher T. Russel, géophysicien à l'UCLA et auteur d'un article sur le sujet qui a été publié le 29 novembre 2007 dans un numéro spécial du magazine Nature (N°450, p606-662). Le magazine Icarus y fera prochainement référence.
Les effets de l'énergie électrique provenant des éclairs ont longtemps fait l'objet d'études théoriques et d'essais en laboratoire en relation avec l'origine de la vie dans la "soupe primitive" de Miller et consorts. Mais personne n'a étudié cette expérience dans l'environnement de Vénus, que l'on croyait très calme et ennuyeux. Or son atmosphère fait l'objet d'une activité très violente.
"Si la vie est quelque chose à prendre sérieusement en considération à propos de Vénus, elle a dû apparaître très tôt dans son histoire, et n'existe plus actuellement", a expliqué Sean Solomon du Carnegie Institution de Washington.
Aujourd'hui Vénus est une planète très hostile en dépit des apparences : en surface la température varie entre 250 et 900°C (485°C en moyenne) et son atmosphère est toxique. Elle contient de l'acide sulfurique concentré (solution à 75% de H2SO4), de l'acide chlorhydrique et fluorhydrique, tandis que les aérosols contiennent leurs dérivés dont l'anhydride sulfureux qui se décompose sous l'effet de la chaleur. Ici les précipitations sont acides !
L'idée que l'atmosphère de Vénus soit le siège d'éclairs comme sur Terre est fascinant. Toutefois, il est impossible de les observer depuis la Terre ou depuis l'orbite car son atmosphère est 100 fois plus dense que celle de la Terre et pratiquement opaque.
Sa surface très accidentée baigne dans une lumière crépusculaire jaune orangée tellement l'atmosphère est dense.
Bref, Vénus est la "jumelle infernale" de la Terre, loin du monde idyllique peuplé de Vénusiens et de Vénusiennes blondes ou d'amphibiens et de forêts luxuriantes comme on l'imaginait au début du siècle dernier !
Ces éclairs sont comme une étincelle qui pourrait déclencher un certaine activité météorologique voire biochimique mais abiotique à condition que les éléments organiques soient en quantité suffisante et ne soient pas carbonisés.
Bref, Vénus est la "jumelle infernale" de la Terre, loin du monde idyllique peuplé de Vénusiens et de Vénusiennes blondes ou d'amphibiens et de forêts luxuriantes comme on l'imaginait au début du siècle dernier !
Ces éclairs sont comme une étincelle qui pourrait déclencher un certaine activité météorologique voire biochimique mais abiotique à condition que les éléments organiques soient en quantité suffisante et ne soient pas carbonisés.
La sonde Venus Express a également découvert que Vénus n'ayant pas de champ magnétique global comme la Terre, les particules constituant le vent solaire frappent directement la haute atmosphère de la planète et cassent les molécules d'eau. Les atomes d'hydrogène et d'oxygène s'échappent ensuite dans l'espace, privant Vénus de sa vapeur d'eau. Ce processus assèche graduellement la planète, la rendant vraiment inhospitalière.
La sonde Venus Express est en orbite autour de Vénus depuis le 11 avril 2006. Sa mission qui devait durer 500 jours pour se terminer mi-2007 a été prolongée jusqu'en mai 2009.
Pour plus d'information, consultez le site de l'ESA et leur dossier spécial sur Venus Express, ainsi que l'article Vénus, la déesse de l'amour.
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