Les services de la concurrence de la Commission Européenne ont annoncé ce 13 novembre 2007 l'ouverture d'une enquête approfondie sur le rachat de la régie publicitaire DoubleClick par Google.
En effet, Bruxelles souhaite éviter tout nouvel abus de position dominante et nous savons combien ils ont été sévères vis-à-vis de Microsoft.
Pour rappel, le 22 octobre 2007 la Commission Européenne se donnait jusqu'au 13 novembre pour examiner le cas de rachat de DoubleClick par Google en avril dernier.
On se souvient que les rivaux de Google, Yahoo et Microsoft, avaient exprimé leurs inquiétudes vis-à-vis de cette acquisition, jugeant que cette fusion avec DoubleClick entraînerait une concurrence déloyale - la firme de Mountain View étant déjà leader dans le secteur de la publicité sur Internet.
Julia Holtz, avocate de Google, a déclaré que la société s'était engagée à conserver certaines pratiques de DoubleClick, sans pour autant donner de détails. "Nous pensons que cette acquisition est bonne pour les publicitaires, les fournisseurs et les utilisateurs - et nous avons confiance dans le fait que la Commission arrive à la même conclusion et entérine avec clarté ce rachat", a t-elle précisé." "Le marché de la publicité aujourd'hui est très concurrentiel et innovant, et il évolue très rapidement", a-t-elle ajouté.
Google ne s'attendait pas à cette décision de Bruxelles. "Nous sommes évidemment déçus", a déclaré Eric Schmidt, manager chez Google, dans un communiqué suite à la décision de Bruxelles. "Nous continuerons à travailler avec la Commission pour démontrer que l'acquisition que nous proposons bénéficiera aux éditeurs, aux annonceurs et aux consommateurs. Nous cherchons à éviter tout retard supplémentaire qui pourrait nous mettre dans une position défavorable vis-à-vis de concurrents tels que Microsoft, Yahoo, AOL et d'autres dont les acquisitions sur le marché fortement concurrentiel de la publicité en ligne ont déjà été approuvées."
Notons qu'à ce jour, seule l'Europe s'oppose à cette opération qui a été approuvée par les Etats-Unis et l'Australie. La nouvelle enquête pourrait durer quatre mois.
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