dimanche 15 février 2009

La station polaire belge en Antarctique a été inaugurée

La station polaire belge Princess Elisabeth en Antarctique a été inaugurée le dimanche 15 février 2009, en présence d'une centaine de personnes dont les ministres de la Défense, Pieter De Crem, et de la Politique scientifique, Sabine Laruelle, d'une délégation internationale et de journalistes.La station polaire Princess Elisabeth en Antarctique.
112 ans après l'hivernage de l'expédition du Belgica (1897-1899) organisée par Adrien de Gerlache et 42 ans après l'abandon de la base Roi Baudoin (1967), la Belgique est à nouveau officiellement présente sur le Continent Blanc.
Notons que la Belgique fut encore présente en Antarctique en 1985 mais du seul chef de la coopération internationale et grâce notamment à Alain Hubert.
La station Princess Elisabeth
La station polaire Princess Elisabeth est située à 190 km de la côte, sur l'arête nord du nunatak Utsteinen en Terre de la Reine Maud (Est Antarctique, un secteur prétendûment sous souveraineté norvégienne, cf cet article), par 71°57' S et 23°20' E. Elle se trouve à 200 km de la base Roi Baudouin et à 500 km de la base opérationnelle la plus proche, la base russe de Novolazarevskaïa.
La station Princess Elisabeth peut accueillir 20 personnes et dispose d'une surface habitable de 495 m2.
En raison des conditions climatiques extrêmes (-50°C à - 5°C), la station ne sera occupée que durant l'été austral, entre novembre et février. Sur ces 120 jours de présence, les scientifiques pourront compter sur 100 jours durant lesquels le Soleil ne se couchera pas.
La station est conçue pour survivre au moins 25 ans aux rigueurs de l'Antarctique.
L'utilité d'une base polaire
Initié par l'International Polar Foundation (IPF) fondée par l'ingénieur Alain Hubert et les professeurs André Berger (UCL) et Hugo Decleir (VUB), et soutenu par des partenaires privés et publics, le projet est le couronnement de deux années de travail.Panorama de la région du nunatak Utsteinen. Document IPF.
Cette station "zero emission" va dorénavant servir de référence pour les stations à venir et de façon générale pour le public sensibilisé par le développement durable.
Pour ceux qui pensent encore que ce projet est inutile et représente une perte d'argent, rappelons que sur un plan national, la Belgique a connu une longue histoire d'amour avec l'Antarctique. Elle dispose depuis longtemps du savoir-faire et de la technologie pour mener à bien ce type de défi.
La station polaire vise avant tout une mission scientifique : comprendre le système climatique de la Terre, et plus précisément identifier les causes et les conséquences des changements climatiques.
Tous les scientifiques sont d'accord sur le fait que l'Antarctique est un lieu privilégié pour étudier le climat, notamment pour les glaciologues et les climatologues dont les résultats des études viendront alimenter les modèles climatiques.
La deuxième mission de cette station est d'ordre éducatif : offrir des outils et des ressources utiles pour stimuler les débats et les interactions dans les écoles, notamment au sein du projet "Class Zero Emission", un projet éducatif lancé par l'IPF avec le soutien des deux communautés de Belgique.
Un vent glacial
Actuellement, c'est l'été austral et en Antarctique les journées n'en finissent pas. La température à la station était de -5°C vers midi, tout à fait clémente.
Mais un vent glacial soufflait malgré tout sur les invités. En effet, une polémique a été soulevée par la Maison Royale sur le fait que le S.A.S le Prince Laurent n'a pas voulu se déplacer pour l'inauguration sous le motif que le S.A.S. le Prince de Monaco était également sur place, et lui aurait volé la vedette ! Voilà les mesquineries belges qui reviennent ! Petit pays petit esprit... !

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