Le chanteur français Alain Bashung est mort ce 14 mars 2009 à l'âge de 61 ans des suites d'un cancer, a annoncé sa maison de production, Garance Productions.
Depuis l'automne 2007, il était atteint d'un cancer du poumon et suivait une chimiothérapie qui l'avait fort affaibli. Alain Bashung est décédé entouré des siens à l'hôpital Saint-Joseph à Paris, précise le communiqué. Bashung laisse derrière lui sa femme Chloé et deux enfants.
Histoire d'un rocker
Né à Paris le 1er décembre 1947, Alain Baschung est élevé par la famille de son beau-père et sa grand-mère qui vivaient en Alsace, dans la région de Strasbourg. A 5 ans Alain s'achète un harmonica.
La famille Baschung monte à Paris en 1959. Alain y découvre le rock américain et monte un groupe éphémère, les Dunces (les Cancres), avec quelques amis.
Quelques années plus tard, fort de cette expérience, Bashung crée une nouvelle formation, change son patronyme en Bashung et débute véritablement sa carrière de chanteur.
Quelques années plus tard, fort de cette expérience, Bashung crée une nouvelle formation, change son patronyme en Bashung et débute véritablement sa carrière de chanteur.
En octobre 1966, à l'âge de 19 ans, Bashung est remarqué par un directeur artistique de chez Philips qui lui propose d'enregistrer son premier 45 tours «Pourquoi rêvez-vous des États-Unis ?». Mais le succès ne vient pas.
Bashung utilise alors des pseudonymes tels que David Bergen et Hendrick Darmen sous lesquels il publie une douzaine de titres. Il compose également pour d'autres artistes comme Noël Deschamps ou Dick Rivers.
Bashung mettra du temps pour être apprécié du public. D'une part son rock trop délavé n'est pas apprécié des puristes et d'autre part son style original ne fait pas vraiment dans la variété. De plus ses chansons parlent de ses sentiments dans certaines situations de la vie et sont autant d'introspections très personnelles.
Ses premiers albums sont des "succès d'estime" comme il le dit lui-même, des échecs («Romans photos» sorti en 1977 et «Roulette russe» en 1979). Mais Bashung est confiant et continue à composer. Il connaît son talent et veut persévérer dans son style de rocker underground.
Il connaît finalement le succès en 1980 avec le titre «Gaby, oh Gaby» vendu à 300 000 exemplaires. Puis il interprète des titres comme «Vertige de l'amour», «Ma petite entreprise», «La nuit je mens», «Madame rêve» ou plus récemment «Résidents de la république», autant de titres très riches sur le plan musical parfois teintés de blues ou de folk et très bien arrangés, qui le placeront définitivement parmi les plus grands sur la scène de la chanson française.
Alain Bashung - Gaby, oh Gaby, (C)1981 Barclay.
D'un caractère réservé, Bashung reste un homme simple et modeste qui n'aime pas la lumière des projecteurs. Mais son personnage de mec tendre a une prestance naturelle et désinvolte sur scène. C'est assurément un artiste à l'aura importante et ses chansons à texte comme ses mélodies séduisent finalement le grand public comme les amateurs éclairés.
Pour plus d'information, consultez l'article de l'Express, Alain Bashung: ''J'ai envie que ma voix porte'', l'hommage rendu au chanteur par le Figaro, sa discographie sur le site de Universal Music, ses clips sur YouTube, et enfin le site d'un fan Bashung.fr.
D'un caractère réservé, Bashung reste un homme simple et modeste qui n'aime pas la lumière des projecteurs. Mais son personnage de mec tendre a une prestance naturelle et désinvolte sur scène. C'est assurément un artiste à l'aura importante et ses chansons à texte comme ses mélodies séduisent finalement le grand public comme les amateurs éclairés.
Bashung laisse derrière lui une oeuvre considérable, unanimement appréciée par la critique et un large public francophone : 16 albums dont 2 en public, il participa à 16 films dont un dessin animé (voix de M. Le Maudit dans "Arthur et les Minimoys" de Luc Besson) et à la comédie musicale "La Révolution française" de Claude-Michel Schönberg.
"Bashung est mort debout" a écrit Le Figaro. En effet, jusqu'au bout, Bashung est resté près de son public, notamment à travers son émouvante tournée «Bleu pétrole» dont les chansons sont résolument tournées vers le monde et abordent des questions de société.
Ce n'est que très récemment que Bashung dut annuler des concerts en raison de son état de santé.
Qualifié en 2008 de "dernier des géants" par l'hebdomadaire culturel "Les Inrockuptibles", la dernière apparition publique de Bashung s'est déroulée lors des dernières "Victoires" de la musique, le 28 février dernier, cérémonie qui récompense les meilleurs artistes de la chanson française. Bashung y avait remporté trois nouveaux trophées, s'ajoutant aux huit autres obtenus précédemment. C'est à ce jour l'artiste le plus primé de l'histoire des Victoires. Mais paradoxalement Bashung ne placera que deux titres dans le Top 50.
J'ai connu Bashung au début des années 80 et il est toujours resté fidèle à lui-même. Je le sens encore marqué par l'émotion, ses chansons enveloppées dans une atmosphère d'ambiance très particulière, douces mais parfois révoltées, colorées de nostalgie, parfois tristes ou heureuses mais toujours porteuses de sens.
J'ai connu Bashung au début des années 80 et il est toujours resté fidèle à lui-même. Je le sens encore marqué par l'émotion, ses chansons enveloppées dans une atmosphère d'ambiance très particulière, douces mais parfois révoltées, colorées de nostalgie, parfois tristes ou heureuses mais toujours porteuses de sens.
Pourquoi les meilleurs doivent-ils toujours partir avant les autres...
Alain Bashung - Je T'Ai Manqué, (C)2008 Barclay.
Pour plus d'information, consultez l'article de l'Express, Alain Bashung: ''J'ai envie que ma voix porte'', l'hommage rendu au chanteur par le Figaro, sa discographie sur le site de Universal Music, ses clips sur YouTube, et enfin le site d'un fan Bashung.fr.
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